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7 juillet 2020

Sofia Meakin : l’aviron dans la peau

Sofia Meakin a 22 ans, elle est soutenue par le Fonds du Sport et fait de l’aviron depuis l’âge de 14 ans. C’est une passion, elle ne fait pratiquement plus que ça tout en étudiant dans la prestigieuse Ecole hôtelière de Lausanne. A travers son sport, elle sait qu’atteindre un objectif pour lequel on a tant travaillé est le meilleur sentiment que l’on puisse avoir et que « quand on veut, on peut ». Grâce à l’aviron, ses limites physiques et mentales sont repoussées et ce sont les émotions uniques qu’elle vit chaque année qui la font continuer avec comme premier objectif les Championnats d’Europe U23 et, bien entendu, une qualification pour les JO de Tokyo.

Le Fonds du Sport (FDS) l’a rencontrée afin de connaître son état d’esprit actuel.

FDS : Sofia, une bonne nouvelle, vous participez aux Championnats d’Europe U23 en septembre et aux Championnats d’Europe Élite en octobre, quel est votre sentiment ?
Sofia : « Ces deux compétitions seront challenging ce qui est une réelle source de motivation en ce moment. Je vais ramer avec ma coéquipière, Eline, aux championnats U23 en double poids lourdes. Normalement, nous sommes dans la catégorie poids légères donc ce changement nous obligera à affronter des filles plus grandes et plus fortes que nous physiquement. Cette décision a été prise par la Fédération suisse dans le but de nous trouver un nouveau défi suite à notre victoire aux mondiaux U23 poids légères l’année passée. J’ai très hâte de voir de quoi nous sommes capables.
Les Championnats d’Europe Élite, en octobre, ne sont pas encore confirmés mais s’ils ont lieu, j’espère faire mes preuves et montrer ce que je vaux chez les grands, je me réjouis ! »
FDS : Avec le confinement et donc un entraînement différent, comment envisagez-vous ces 2 championnats, quel est votre état d’esprit ?
Sofia : « Pour le moment je me sens très bien mentalement. La quarantaine m’a donné l’occasion de prendre du temps pour moi, chose que je n’avais pas pu faire depuis longtemps. Entre les cours et l’équipe suisse, c’était toujours un peu la course. Suite à cette petite pause, je me sens beaucoup plus fraîche psychologiquement pour attaquer à nouveau l’entraînement avant ces deux échéances. »
FDS : Et physiquement ?
Sofia : « Physiquement, je serai prête. Je me sens bien, les entraînements se passent comme souhaité. Je n’ai pas perdu la forme durant le confinement ce qui est très positif. »
FDS : Pendant le confinement, avez-vous eu un entraînement particulier ? Quelle va être votre préparation physique pour ces championnats ? Mine de rien, il y a peu de temps entre le déconfinement et les championnats.
Sofia : « Le confinement a commencé juste après une période difficile tant physiquement que mentalement pour moi. Je venais d’apprendre que je ne faisais pas partie du double qui essayerait de se qualifier aux Jeux Olympiques. Cette nouvelle a été difficile à avaler et j’ai donc profité des premiers jours pour relâcher la pression et me remettre sur la bonne voie. Après 3-4 jours, j‘ai repris l’exercice physique en faisant des entraînements alternatifs qui me faisaient plaisir comme la course, des marches, de la peau de phoque, de la musculation. J’ai alterné entre Genève et Verbier de façon à pouvoir m’entraîner avec de la compagnie (c’est toujours plus sympa de s’entraîner à plusieurs !!!).
Plus le confinement avançait, plus le rameur était présent. J’avais besoin d’objectifs, de mettre une raison à mon entraînement et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à battre les records du monde. J’en ai battu 8 sur mon rameur dans mon jardin. Ces résultats m’ont redonné confiance et me permettent de réaliser que physiquement, je me situe en haut du classement mondial féminin dans ma catégorie de poids. »
FDS : Et mentalement, comment êtes-vous ? L’âme d’une championne ?
Sofia : « Depuis que j’ai repris l’entraînement avec l’équipe suisse le 12 mai, j’arrive beaucoup mieux à assumer la charge d’entraînements. Les fruits d’un hiver long et difficile arrivent enfin et ça fait plaisir ! Je fais partie de l’équipe élite depuis le mois de septembre seulement, ce qui représente très peu de temps pour s’habituer à un nouveau rythme de vie très intense avec 3 entraînements par jour. Il m’a fallu du temps pour que le corps et la tête s’habituent et je dois avouer que de ne pas voir les progrès tout de suite a été difficile.
Cependant, le fait que Tokyo soit décalé d’un an me laisse une année complète de plus pour progresser, ce qui est une chance incroyable pour moi. Je suis prête à faire les steps qu’il me reste pour mieux exploiter mon potentiel et essayer de décrocher une qualification olympique. »

 

 

Et c’est certain, on vous la souhaite cette qualification !

 

 

© photo : Jean-Michel Billy

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